Le 1er octobre

https://picasaweb.google.com/107254075441494227935/Mehdi?authkey=Gv1sRgCObDypT4jfDTzwE#5929501842758197730

https://picasaweb.google.com/107254075441494227935/Paul?authkey=Gv1sRgCITx4Yyqquru4gE

Le 1er octobre, c’est l’anniversaire de Paul et de Mehdi. Je fais donc un petit bilan avec mes souvenirs. Les photos de Paul sont peu nombreuses, mais quel plaisir de revoir ce gentil sourire. Et voilà bien qu’il l’a toujours et que, la dernière fois que je l’ai vu, il nous a fait une excellente tarte aux fraises!

Quant à Mehdi, les souvenirs sont moins lointains mais ô combien vivaces.

Un jour, nous étions à la plage (il n’avait que quelques mois) et je l’avais assis tout au bord de l’eau. Soudain, une vague le souleva et le fit culbuter. Première tasse!

Je revenais d’un mois et demi passé au Canada à essayer d’obtenir notre visa d’immigrants reçus. Je le trouvais assis au milieu de la cour à Sifsef. Quand je me précipitai pour le serrer dans mes bras (il n’avait que un an et quelques mois), il détourna le regard et ne me sourit plus pendant de longues heures.

Il n’était décidément pas content de venir vivre au Canada. Lui qui était propre si tôt, se mit à ne plus l’être (des couches donc nuit et jour – heureusement elles étaient désormais jetables), il refusait aussi de marcher et il a fallu 3 poussettes le premier hiver parce qu’on cassait les roues sur le verglas. Il était aussi complètement perdu dans son langage. Sa nourrice à Alger lui parlait en arabe dialectal, nous lui parlions en français et le voilà dans une garderie anglophone. Il lui a fallu quelque temps pour faire le tri. Pourtant, quand je passais le chercher après mon travail, on regardait la lune ensemble et on se racontait des histoires. Les débuts au Canada ont été extrêmement difficiles. Une fois, alors que j’avais encore perdu mon travail et que je me demandais bien à quel saint me vouer pour payer le loyer, (il avait moins de 3 ans) il fit soudainement irruption dans le salon où j’étais assise, les bras ballants : il avait chaussé les lunettes de soleil de son frère, tenait le balai comme une guitare et chantait à tue-tête I want to see your body (le tube du moment).

Maintenant, c’est à moi de lever les yeux vers lui quand il m’étreint. Je suis immensément heureuse de l’homme qu’il devient, et reconnaissante et fière d’y avoir participé.

Cette entrée a été publiée dans souvenirs... souvenirs. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Le 1er octobre

  1. Minelle dit :

    oh oui, les belles photos ! C’est vrai que Paul a gardé ce sourire de lorsqu’il était enfant et on voit Mehdi grandir et devenir ce bel homme maintenant : beau dehors (mais ça ne se mange pas en salade) mais surtout beau dedans ! Pour Mehdi, le succès et beaucoup de travail, mais je crois aussi un bonheur intense à vivre. Pour Paul, le repos, en tout cas, la fin du stress du travail, je crois que ce n’est pas négligeable quand on a occupé le poste qu’il avait, et nous avons bien vu une certaine sérénité qu’il avait à cultiver son jardin et nous concocter une tarte aux fraises véritablement faite « maison » et par lui !
    Bon anniversaire à tous les deux ! que la vie vous soit douce, intense et joyeuse.

Laisser un commentaire